22/07/2004
en ce moment, au quartier général :
"Pour un catastrophisme éclairé" par Jean-Pierre Dupuy
extrait de l'avant-propos :
"Le mélange des styles pourra sembler à certains détonant. Seule m'a guidé la conviction que nous devions désormais penser dans l'ombre de la catastrophe future."
rien de tel pour nous plaire...
un site bien utile qui fait l'inventaire des scénarii possibles de fin du monde.
il y a presque tout, de l'hiver nucléaire à l'épidemie en passant par la guerre contre les robots.
une excellente initiative donc :
http://www.xs4all.nl/~mke/exitmundi.htm
14/07/2004
il y a un point commun évident entre les films porno et les films-catastrophe.
c'est la scène d'ouverture, les toutes premières minutes.
dans les deux cas, au dessus des protagonistes, plane le spectre de la suite des événements.
la suite est connue de tous, surtout du spectateur, et en jouer est la seule preuve de style du metteur en scène, le reste n'étant que l'application de recettes pré-établies, des recettes propres au genre et qu'il ne faut surtout pas enfreindre.
faire un inventaire de films porno et de films catastrophe, ne conserver que cette scène d'exposition, courte généralement, et mettre tout ça bout à bout (si je puis dire) :
voici dans quel état nous sommes constament, Silvana et moi.
13/07/2004
dans Crash, il n'y a pas de fin du monde, c'est vrai.
ou plutôt si, mais c'est une fin du monde perpetuelle, en accomplissement permanent, ce qui est aussi très intéressant.
alors comme ce soir, nous avions loué "Dogville" et "Audition", tous deux pas vraiment à la hauteur de nos espérances (le premier trop moral, le second pas assez), nous avons pioché dans notre vidéotheque.
la scène où visionnant les crash-tests de voitures allemandes, le magnéto s'arrête et que la fille se met à s'énerver sur la télécommande pour tenter de le relancer est absolument fascinante et demeure la meilleure illustration de la pensée de Ballard quand il écrit le livre, soit la métaphore automobile de nos vies à tous : un moment bloqué, un arrêt sur image pendant une catastrophe domestique, et un canapé de spectateurs frustrés que ça n'arrive pas plus vite.
12/07/2004
les films de fin du monde,
aujourd'hui :
ou se battre
& tout détruire
& tout faire exploser
& oublier
& affronter son destin
parce que demain
tout ça sera terminé.
on l'avait déjà vu au cinéma ce film,
et ça a été encore un grand plaisir.
tout le début du film est d'ailleurs un chef d'oeuvre de nihilisme.
après une introduction sur le désoeuvrement de John Connor, héros malgré lui d'une guerre qui n'arrive pas, les deux robots déboulent et s'en suit une scène de près de 15 minutes, sans aucune ligne de dialogue, et où le combat qui fait rage détruit tout un quartier de LA.
proprement sublime.
11/07/2004
dans notre série des films apocalyptiques, c'était une lacune.
pendant que le dvd tournait dans le lecteur, on n'a pas pu s'empêcher de faire des commentaires. en voici, de mémoire, quelques-uns :
les singes enragés s'échappent et contaminent le monde
Slivana : "ils peuvent pas s'empêcher de trouver une explication logique à leurs fins du monde. il faut toujours que tout s'explique. ça leur fait tellement peur qu'un jour le monde s'arrête sans raison, comme il a commencé ?"
le héros se balade dans la ville déserte
Jan : "pté le con, il te colle du Godspeed à fond les ballons là dessus. n'importe quoi"
Silvana : "ah tiens, le morceau était trop long, il coupe en plein milieu."
Jan : "bah au moins nous, on peut être sûrs que personne utilisera notre musique pour un blockbuster"
le héros demande à effectuer une sortie pour retrouver ses parents
Jan : "il serait pas un peu con lui ? tout le monde est mort depuis un mois"
Silvana : "oué mais il faut qu'il en ait le coeur net"
Jan : "bon beh qu'il le fasse, moi je vais au chiottes"
les survivants dévalisent un supermarché
Silvana : "voila la scène consumériste. tu es censé t'identifier aux personnages là."
Jan : "qu'ils dévalisent une armurerie, alors là, peut-être, mais pour ce qui est de voler des boites de conserve, nan merci."
un camp fortifié de militaires recueille les survivants
Jan : "ah tiens, en vla des moins cons que les autres"
Silvana : "ils sont pas moins cons. ils avaient juste des armes quand c'est arrivé."
Jan : "alors ça signifie que si ça arrivait ces conneries, ce sera les parano et les militaires qui vont repeupler le monde ?"
Silvana : "c'est pas reluisant, mais c'est très probable. darwinisme militaire."
les militaires veulent féconder l'héroïne et la gamine du groupe
Silvana : "ah nan, en fait t'as raison, c'est eux les plus censés. l'autre con a rien fait de plus qu'un bisou jusqu'à présent. eux, ont compris les enjeux assez vite."
Jan : "baiser toutes les filles qui passent ? alors il semblerait qu'ils avaient compris les enjeux avant même la catastrophe ! ahah !"
les trois héros s'en sortent et sont secourus par une patrouille de reconnaissance pendant qu'on apprend qu'en fait, la contamination était limitée à l'Angleterre.
Silvana : "hey ! mais tu m'avais dit que c'était un film de fin du monde !"
Jan : "bah c'était ce que je croyais"
Silvana : "c'était un Anglais qui t'avait dit ça ?"
08/07/2004
maintenant que nous avons le titre
nous réfléchissons à la tournure du projet
Silvana se radicalise, il me semble.
hier, en parlant de ce qu'elle comptait faire sur scène
elle m'a dit :
"je ne veux plus gesticuler avec la guitare
comme un animal sous-évolué.
je veux rester immobile
et déclencher toute la colère des dieux
en appuyant sur un tout petit bouton"
07/07/2004
voila c'est simple
il ne se passe rien de plus que d'habitude
et puis soudain, quelque part, un type en mord un autre, et le tue
alors le mort se relève, et cherche à en bouffer un autre
à son tour.
donc rapidement,
tout le monde est plus ou moins mort
sauf quelques uns, qui se réfugient au supermarché
là, ils attendent un peu
profitent du temps et du confort qu'ils ont
et s'amusent aussi un peu à tuer les morts
jusqu'à ce que l'un d'eux dise :
"je veux pas mourir là"
alors ils sortent
et meurent ailleurs.
voila
c'est simple
il ne se passe rien de plus que d'habitude
tout le monde est plus ou moins mort
donc rapidement...
06/07/2004
comme souvent, on trouve le titre
avant de faire la musique
alors voila :
NachtArmee
bientôt
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800*600
1024*768
05/07/2004
j'ai rêvé que j'avais un animal domestique minuscule
c'était un insecte, une sorte de toute petite blatte je pense
ou quelque chose de la même famille
il était si petit que j'avais même du mal à le voir
mais malgré tout, j'essayais de le nourrir
avec des bêtes encore plus petites,
des moucherons presque invisibles,
et ce que je trouvais qui pouvait entrer dans sa bouche.
c'était une bête pas vraiment affectueuse,
qui se baladait sur la table, au milieu de ma bouffe,
et que parfois je perdais aussi,
car elle était vraiment petite.
quand elle ouvrait sa bouche pour manger ce que je lui donnais
ça ressemblait à un bec de petit oiseau
à qui sa mère donne des vers de terre.
je ne sais pas ce que tout ça signifie.
02/07/2004
silvana - nue sur le divan du salon -
regardant par la vitre un énorme nuage d'un blanc éblouissant qui lui fait plisser les yeux -