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KURSE & INDIZES
IL NE S'EST RIEN PASSE

29/09/2004
 
MOTEUR
en réaction à un des posts précédents, Silvana vient de m'avouer qu'elle avait pensé poster un commentaire qui aurait dit en substance : "ta gueule, connard".
ça ne signifie pas qu'elle ne m'aime pas. c'était de l'humour, je pense.
à ce propos, vous avez remarqué que je me pose pas mal de questions sur elle ces derniers temps.
c'est cyclique, on dirait, ou peut-être parce qu'on ne fait pas grand chose en ce moment, que notre projet "NachtArmee" est au point mort, ainsi que beaucoup d'autres choses, alors on se concentre tous les deux sur un autre champ d'expérimentation : notre couple. ça occupe. et puis tant qu'on s'insulte, on ne se tire pas une balle dans la tête.
tout à l'heure, alors que je réfléchissais à son comportement de l'après-midi, je me suis dit que cela devait avoir un rapport quelconque avec son passé, avant qu'elle me connaisse.
machinalement, je suis donc allé sur mon PC et j'ai ouvert Google, avant de réaliser qu'il n'y avait pas de biographie détaillée de tous les gens du monde sur internet.
c'est dommage.
28/09/2004
 
NOIR
Bertrand Cantat de retour en France à la Une des journaux.
j'ai une certaine et subite affection pour ce type.
comment ne pourrait-on en avoir ?
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je me souviens de la scène de Lost Highway, dans le couloir de la mort,
où Henry Rollins, qui joue l'un des gardiens, revient inquiet vers son collègue
et dit : "ce gars qui a tué sa femme, il a l'air vraiment flippé"
et son collègue répond : "lequel ?"
et ils rigolent.
c'est la scène la plus humaine que j'ai jamais vue se passant dans le couloir de la mort.
n'importe qui aurait pu être dans cette cellule.
même les gardiens le savent.
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27/09/2004
 
HIER
Silvana était remontée.
elle s'est ruée sur moi pour me dire mes quatre vérités.
je ne sais pas si elle en avait vraiment contre moi ou contre elle-même, parce que le fond de son discours était surtout le fait qu'elle soit là.
c'est à ce moment qu'elle a énuméré les noms de tous nos amis qui l'avait déjà prise à part pour lui dire : "tire toi. ne reste pas avec ce dingue. sauve ta vie. tire toi."
ils étaient beaucoup, des gens que je ne soupçonnais vraiment pas.
mais au fond, je pense que lui dire ça était exactement ce qui en faisaient des vrais amis.

24/09/2004
 
MAIL
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bon
tu as raison ne parle pas de TA mort ni de TA Drogue ni de TON sex
sex drogue et rockn'roll
la beat genération c pas nous
laisse le coté obscure de la force et rejoins nous au pays des gens qui ont encore un peu de dignité.
sur ce. courage
xxx
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LOG
k: pourquoi pas...
j: comme je le disais en introduction, on approche d'un absolu karmique négatif
j: l'anti-épanouissement
k: refermer la crisalide: c'est prêt
k: donc on gigote encore un peu avant que hop!
k: voilà le truc, ce qui m'angoisse c'est l'immobilisme, ça stagne puis ça moisi, au ralenti, tu l'observe sans rien pouvoir faire
j: voué mais en un sens, je te parle aussi d'immobilisme
j: il ressort rien de tout ça, juste de l'agitation
k: c'est bien ça le truc gigoter n'a effectivement jamais rien fait bouger
j: un peu de passion parfois
k: mais au moins on entretient une illusion
j: voila
(...)
k: des fois j'envie les types qui crois construire des machins
k: qui vivent, consomment se reproduisent sans questions autres que la brique d'après, comment qu'on la met...etc...
j: j'en connais quelqu'uns
j: ils ont l'air pas mal
k: c'est vrai
(...)
k: une seule conclusion s'impose, vous aussi vous vous faies chier comme des rats, mais vous avez trouvé une occupation.
j: c'est plus proche de la vérité oué
k: bé oui
j: on sombre tous plus ou moins dans le gouffre et on gesticule en tombant
k: croyant ralentir la chute
j: croyant pas grand chose, mais ça occupe, comme tu dis

23/09/2004
 
SILVANA INDIZES
ETUDE n°1
- Silvana ne m'aime pas. pas de la manière dont les gens s'imaginent qu'on aime. elle est là parce qu'elle n'est pas ailleurs et que finalement, ici n'étant pas pire qu'un autre endroit, elle s'en contente docilement.
- Silvana s'intéresse à moi. pas de la manière dont les gens s'imaginent qu'on s'intéresse aux autres. son approche à elle semble plutôt zoologique. j'ai un intérêt parce que je n'en ai aucun. c'est ce qu'elle trouve fascinant et intriguant. de plus, j'écris des tas de choses qu'elle peut lire le matin en buvant son café (salut chérie !).
- Silvana est un électron libre, qui a abandonné toute gravité et se déplace sans plus se soucier de la moindre force d'attraction qui pourrait l'attirer dans un lieu ou un autre, vers une pensée ou une autre. le plus souvent, elle se contente d'appliquer à ses gestes et à ses pensées le principe d'inertie, qui fatalement se retrouve guidé par ma volonté aléatoire ou celles des autres personnes qu'elle croise, ma personne n'ayant absolument aucune exclusivité. elle est ainsi triste quand je le suis, frénétique quand j'en ai envie, taquine quand le goût m'en prend, tout ça sans même savoir pourquoi, et en s'en foutant le plus royalement du monde.
- Silvana n'a pas de double vie. elle en a 1000. je n'en connais pas beaucoup, et la somme de mystères qu'elle accumule sans même s'en rendre compte en fait un être unique, impossible, incompréhensible, attirant, magnétique et fatal.
- Silvana ne m'aime pas. elle est là parce qu'un jour où elle n'avait rien d'autre à faire, nous nous sommes mariés. je pense qu'esthétiquement, elle a dû trouver ça joli. je pense que dans le vide qui l'habite, elle a dû s'imaginer une seconde que je pouvais offrir une sorte de repère, ou une action, ou quelque chose, plutôt que rien.
- Silvana est une présence perpétuellement temporaire. j'ignore la durée du sursis qui m'est accordé, et j'agis donc en conséquence, en pensant que chaque jour avec elle pourrait être le dernier. en partant acheter des clopes, en se promenant dans une ville, au détour d'une ruelle, sur une aire d'autoroute : à tout moment, elle pourrait disparaître. cela ne m'étonnerait pas. je trouverais presque ça normal et je ne sais meme pas si je la chercherais.
ETUDE EN COURS

18/09/2004
 
CYCLONE
je ne rêve plus depuis mon accident en Anglo-Germanie.
je ne rêve plus parce que je suis probablement dans l'oeil du cyclone.
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Pendant la seconde guerre mondiale, des prénoms féminins ont été donnés aux cyclones par les météorologistes de l'Armée de l'Air et de la Navy qui faisaient de la prévision cyclonique sur le Pacifique (noms de leurs petites amies ou femmes). De 1950 à 1952, les cyclones tropicaux de l'Océan Atlantique Nord ont été identifiés par l'alphabet phonétique, mais en 1953, le Bureau Météorologique Américain n'a donné que des noms de femmes. En 1979, l'OMM et le Service Météorologique Américain (NWS) ont décidé d'alterner les prénoms masculins et féminins.
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là où tout est calme, une sorte de quiétude zen au creux d'une tourmente capable de briser 1000 colonnes vertébrales comme la mienne.
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Les cyclones du bassin Pacifique Nord-Est ont commencé à porter des noms de femmes en 1959 pour ceux intéressant la région d'Hawaï et en 1960 cette mesure a été étendue au reste Pacifique Nord-Est. En 1978, les prénoms masculins et féminins ont été utilisés.
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il y a ce moment du nirvana bouddhiste où arrivé à la plénitude, on laisse passer à travers soi toutes les forces de ce monde et des autres, stoïque, impassible, mais je ne crois pas me souvenir qu'il est quelque part précisé qu'une fois arrivé à ce moment, celui-ci durera éternellement.
d'après moi, il n'est que temporaire, comme dans ce film, Titanic, où le capitaine est réfugié dans sa cabine de pilotage noyée, et que la vitre d'observation, malmenée par des milliers de tonnes de pression, commence à craquer.
c'est ce moment, de paix, ce moment du craquement, de la fissure.
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Dans la région de l'Océan Indien Nord, les cyclones ne sont pas nommés.
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la peur de la fin du monde en Polynésie est toujours vivace.
à son origine, et encore un peu maintenant, elle allait de paire avec la destruction formidable que pouvait provoquer les cyclones la balayant régulièrement.
chaque fois, les habitants isolés de ces petites îles envisageaient la possibilité que ce puisse être la dernière fois, et ils étaient capables de tout pour calmer la fureur des dieux, et les convaincre de ne pas les détruire.
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C'est en 1987, au mois de septembre plus précisément qu'un petit atoll de Polynésie Française (en l'occurrence Faaite), sombre dans l'hystérie religieuse. Possessions, exorcismes, hallucinations collectives, c'est ce que cet ouvrage se propose d'aborder de manière objective.
Six insulaires périssent par le feu, accusés d'être possédés par le démon, certains jetés sur le bûcher improvisé par leurs propres parents.
Que s'est-il passé exactement à Faaite? S'agit-il d'une résurgence des rites païens ancestraux ou bien d'un dérapage religieux?
Les faits relatent l'arrivée de trois étranges « prêtresses » se réclamant du Renouveau charismatique, mouvement catholique officiel, qui introduisirent sur l'île de nouvelles et étranges formes de prière...

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en lecture actuellement au QG Kurse&Indizes :
Les Bûchers de Faaite. Paganisme ancestral ou dérapage chrétien en Polynésie? (Essai)
par Bruno Saura
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en attendant que la tempête se calme.
17/09/2004
 
BRISE
je pense que toutes les filles que j'ai jamais aimé,
Silvana y compris, bien sûr,
ont toutes un jour senti sur leurs joues
le vent glacial qui remonte du gouffre
au dessus duquel elles se penchent.
16/09/2004
 
CUIT
encore un infernal mal de crâne.
encore un matin que j'aurais préféré ne pas voir.
Silvana me regarde comme si elle appartenait à une association humanitaire, quelque part où la famine sévit, émue, compatissante, belle.
une fois de plus, je n'ai pas pu la toucher hier soir et elle me dit qu'elle ferait mieux de devenir lesbienne, au moins elle pourrait toucher des seins.
elle a raison.
moi j'attends que ça passe.
ça.
tout ça.
j'ai la sensation d'être devant un flipper, avec mes crédits épuisés, et mes poches vides, et je tarde à rentrer chez moi.
j'ai la bouche sèche.
l'alcool déshydrate il paraît. c'est paradoxal mais c'est vrai.
plus je pense à ma femme et plus je me dis que ça doit être un plaisir pour elle de s'accrocher à un poids mort qui l'attire vers le fond. sinon elle ne serait plus là depuis bien longtemps.
quand on sombre, corps et biens, on aime à voir que quelqu'un nous précède.
elle doit se dire qu'en comparaison, elle n'est pas si mal.
elle a raison.
12/09/2004
 
IMAGINATION

j'aime beaucoup cette image, que j'ai prise dans notre salon, et à laquelle Silvana n'a pas fait attention.
postulat : je suis un grand fumeur
évidence : cette cigarette a brûlé seule dans le cendrier pendant quelques temps avant de s'éteindre.
question: quelle est cette chose tellement importante qui m'a empêché de la finir ?
11/09/2004
 
MAD WORLD
pour continuer sur Donnie Darko,
j'avais jamais fait gaffe aux paroles de "Mad World" de Tears for Fears qui clot le film, mais je dois dire que même si j'ai jamais eu de réel intérêt pour ce groupe, là, ils m'ont bluffé..
je vous laisse juger par vous-mêmes.
si un non-anglophone a besoin d'une traduction, demandez dans les commentaires et je la ferai.

MAD WORLD

All around me are familiar faces
Worn out places, worn out faces
Bright and early for their daily races
Going nowhere, going nowhere
And their tears are filling up their glasses
No expression, no expression
Hide my head I want to drown my sorrow
No tomorrow, no tomorrow
And I find it kind of funny
I find it kind of sad
The dreams in which I'm dying
Are the best I've ever had
I find it hard to tell you
'Cos I find it hard to take
When people run in circles
It's a very, very
Mad World
Children waiting for the day they feel good
Happy Birthday, Happy Birthday
Made to feel the way that every child should
Sit and listen, sit and listen
Went to school and I was very nervous
No one knew me, no one knew me
Hello teacher tell me what's my lesson
Look right through me, look right through me
And I find it kind of funny
I find it kind of sad
The dreams in which I'm dying
Are the best I've ever had
I find it hard to tell you
'Cos I find it hard to take
When people run in circles
It's a very, very
Mad World
09/09/2004
 
REVE
j'ai rêvé cette nuit que j'étais en Angleterre, en voiture, et à cause de cette connerie d'habitude de rouler à gauche, je provoquais involontairement un accident assez violent.
en réalité, j'étais à Berlin, mais toutes les personnes impliquées dans cet accident étaient québéquoises, ce qui était pratique car on pouvait parler en français.
à bien y regarder, même si l'accident était violent, personne ne semblait vraiment traumatisé par tout ça et à la réflexion, l'événement semblait même totalement organisé pour me piéger. on m'apprend même qu'en Angleterre (ou en Allemagne, peu importe) ce genre d'accident entraîne un mois de prison ferme. il est donc très probable que je croupisse dans ce pays non-identifié pour un petit moment...
c'est là que je commence à mettre au point mon évasion, parce que ça suffit les conneries.
il y a pas mal de baston. je frappe beaucoup de gens, et je pense que je réussis à m'en sortir, si on excepte un épilogue étrange où l'organisateur du coup monté est sauvé par des témoins et me jette un sourire teinté de respect et de haine.
et ça se termine.
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ce matin, dans le journal local :
"Hier, vers 12 h 20, deux voitures circulant en sens inverse se sont percutées de front, à Yrouerre (Tonnerrois), sur la D 944."
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avec Silvana, nous habitons à Yrouerre.
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je ne sais pas à quoi je dois cette étrange impression, à la routine, au fait que je me fous un peu de ce que les gens qui m'entourent (essentiellement des collègues de travail et ma femme) me racontent, ou bien à celui de toujours voir les mêmes choses, jour après jour, sans jamais aucun changement, bref, je fais de moins en moins la différence entre le souvenir de ce qui m'est réellement arrivé et celui de mes rêves. tout se mélange en un bordel de personnes, de visages et de paroles, de lieux déserts et d'événements anodins, sans que je puisse jamais savoir si cette impression constante de "déjà-vu" est juste ou non.
je pense qu'après notre mort, si nos esprits ne sont pas détruits, nous plongeons dans ce bain de souvenirs "vrais" et "faux", sans plus de notion de temps ni d'espace, comme si le fait d'être en vie n'était justifié que par la ligne droite du temps qui passe. et peut-être en fait que nous avons inventé la vie, et donc le temps, pour mettre de l'ordre dans le déluge d'informations qui nous submerge en fait constament.
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ça n'est pas très original, mais je pense que nous sommes déjà morts, ou plutôt que nous n'avons jamais été en vie, que nous l'avons seulement imaginé.

08/09/2004
 
MEDECINE
ce qu'il y a de bien avec mon médecin, c'est que c'est un ami d'enfance.
du coup, il me connait très bien.
il sait de quoi je vais mourir, et pourquoi.
ça évite beaucoup de sermonts et de remontrances à la con, et nous nous concentrons généralement sur l'essentiel, c'est à dire sur ce qui fait mal dans l'immédiat.
en ce qui me concerne, rien de spécial. oh j'ai bien quelques dysfonctionnements stupides, mais pas encore assez douloureux pour que je m'en inquiète sérieusement. il n'est pas encore trop tard.
alors on discute, on boit des coups, et on se sépare en s'embrassant.
peut-être qu'en définitive, tout médecin qu'il est, il crèvera avant moi, mais qu'est-ce qu'on en a à foutre ?
07/09/2004
 
SERPENT
vous aurez compris que je suis un peu sinistre depuis quelques semaines.
c'est que j'ai vraiment la sensation d'arriver à la fin de quelque chose.
le compteur de mes années augmente inéxorablement sans que rien d'exceptionnel ne se produise, sans qu'aucune ambition ne m'anime, et j'ai comme la sensation de vivre la deuxième mi-temps d'un match de football, ces moments où on sait que l'équipe adverse est bien plus forte, où on est mené au score, et où ne subsiste qu'une petite parcelle d'espoir qui nous permet d'encore courir, parce que ça s'est déjà vu de remonter 3 buts en 10 minutes, mais où cette probabilité chute à chaque foulée, à chaque action manquée, à chaque arrêt de jeu, à chaque fois qu'on décide de ne rien faire au lieu de faire quelque chose.
en parlant de "la fin de quelque chose", quelques bouddhistes allumés me rétorqueront que la fin c'est le début, que le serpent se mord la queue, et tuti quanti... mais à quoi bon ? je ne suis pas un bouddhiste allumé, et pour moi la fin signifie la fin. de moi, d'elle, de tout.
alors oui, je cours, je tape dans le ballon le plus fort possible, mais la nervosité me fait dévisser et systématiquement, je propulse le cuir dans les tribunes... vides.

03/09/2004
 
METAPHORE
On pourra maintenant difficilement trouver un film qui reflète à ce point la situation de Jan Kurse et Silvana Indizes...
postulat :
un couple est abandonné au milieu de l'océan.
petit à petit, les prédateurs marins s'approchent, de plus en plus près, mordillent, observent, se cachent...
"on va s'en sortir, ne t'inquiètes pas" c'est ce que le couple répète en boucle.
"quelqu'un va venir nous chercher. ils n'ont pas pu nous oublier."
et derrière ce beau discours d'espoir, lentement, se met à pointer l'horreur, la prise de conscience qu'on est déjà mort, et qu'il ne reste qu'à attendre, impuissant, que les monstres sous la surface de l'eau, décident de mordre vraiment.
alors il y aura du sang, et comme chacun sait, quand il y a du sang, la créature perd tout contrôle. et alors c'est la fin.
sans rien, aucun démembrement, aucune gueule de requin acérée, aucun effet visuel chiadé, sans rien du tout, on touche à la pureté de l'imminence de la mort, avec une violence sourde, dont je ne me souviens pas d'équivalent au cinéma.
Open Water est définitivement le seul film qui vaille le coup en ce moment.

01/09/2004
 
LUCIDITE
je suis mort dans un bistro
je ne sais pas exactement quelle sera la phase terminale
mais aujourd'hui j'ai compris
que suis mort dans un bistro