07/09/2004
vous aurez compris que je suis un peu sinistre depuis quelques semaines.
c'est que j'ai vraiment la sensation d'arriver à la fin de quelque chose.
le compteur de mes années augmente inéxorablement sans que rien d'exceptionnel ne se produise, sans qu'aucune ambition ne m'anime, et j'ai comme la sensation de vivre la deuxième mi-temps d'un match de football, ces moments où on sait que l'équipe adverse est bien plus forte, où on est mené au score, et où ne subsiste qu'une petite parcelle d'espoir qui nous permet d'encore courir, parce que ça s'est déjà vu de remonter 3 buts en 10 minutes, mais où cette probabilité chute à chaque foulée, à chaque action manquée, à chaque arrêt de jeu, à chaque fois qu'on décide de ne rien faire au lieu de faire quelque chose.
en parlant de "la fin de quelque chose", quelques bouddhistes allumés me rétorqueront que la fin c'est le début, que le serpent se mord la queue, et tuti quanti... mais à quoi bon ? je ne suis pas un bouddhiste allumé, et pour moi la fin signifie la fin. de moi, d'elle, de tout.
alors oui, je cours, je tape dans le ballon le plus fort possible, mais la nervosité me fait dévisser et systématiquement, je propulse le cuir dans les tribunes... vides.
Feedback(s):
Enregistrer un commentaire