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KURSE & INDIZES
IL NE S'EST RIEN PASSE

20/05/2004
 
TERRORISME RELATIONNEL
même si nous ne le laissons pas transparaître, Silvana et moi avons un emploi. on nous paie pour une activité, insignifiante certes, mais qui nous dévore assez de temps pour nous empêcher de détruire tout ce que nous souhaiterions détruire.
ce matin, chaque mouvement est difficile.
Silvana dort encore, à l'étage, et je pense qu'elle ne se lèvera pas avant longtemps.
moi, je suis descendu, jeté hors du lit par l'obligation d'un voyage "professionnel".
ce matin, tout est difficile.
de la soirée d'hier ne subsitent que quelques bribes floues, noyées dans la sensation de n'avoir pas fait ce qu'il était convenu que nous fassions.
la morale n'a pas de pitié pour les ivrognes.
tout le monde les excuse de tout, les ivrognes, mais pas la morale.
ainsi être ivre-mort en compagnie de ses collègues de travail, de ses employeurs, laisse dans nos esprits la désagréable sensation d'avoir fait quelque chose de mal.
mémoire altérée, flash imprécis, que s'est-il réellement passé ?
qu'avons-nous dit qu'il aurait mieux fallu que nous ne disions pas ? qu'avons-nous fait sans plus rien pour nous retenir de le faire, ni principes, ni bienséance ?
j'en apprendrai bientôt plus sur ces événements, mais en attendant, ne pas craquer, ne pas regretter, car finalement, s'il s'est produit ce qui s'est produit, c'est que le chaos nous a possédé, pour quelques heures, et que toute convention a explosé.
comment pourrai-je regretter ceci ?
le plus dur n'est pas d'agir.
le plus dur, c'est de se convaincre que nos actions, même si tout les réprouve, ont été utiles, et grandioses.